Rencontre avec Stéphane Delbecque, Footbalistic.com

Stéphane est français. Il habite depuis 3 ans à San Francisco. Je l'ai rencontré dans ses locaux Californien, durant mon séjour de décembre 2009, quelques jours avant le lancement officiel de Footbalistic.com, son dernier projet en date (hasard du calendrier : aujourd'hui c'est le soft launch).

Stéphane est sympa et accueillant. Il fut Senior Project Manager chez AOL, Community Product Manager chez Avedya, Product Manager France chez Yahoo! Mobile et Mobile Product Manager chez Six Apart.

Cette mini-interview est la première d'une série qui, je l'espère, sera longue et intéressante. Le principe : pourquoi s'installer aux USA (et plus particulièrement à San Francisco) et pour y faire quoi.





LeWeb '09


Tout ou presque a déjà été dit à propos de la conférence "LeWeb 09" qui s'est tenue le 9 et 10 décembre dernier et qui a recueillit plus de 2400 participants. Comme j'ai eu le plaisir d'y assisté, j'y vais également de mon petit post.
Je n'avais jamais eu l'occasion d'assister à cet événement. Pas par manque d'intérêt, bien au contraire, mais par manque de temps. Maintenant que j'ai cédé mon activité principale, cela me donne enfin la liberté de découvrir ces conférences et de tisser un réel réseau social, et cela tombe très bien, LeWeb c'est fait pour ça.

Arrivé au 104, je découvre un lieu vaste mais chaleureux, de charmantes hôtesses nous accueillent et nous remettent toute sorte de cadeaux publicitaires. Nous sommes ensuite guidés sur le plateau Nespresso ou des cafés nous attendent.
9h30, il est temps de s'installer. Agréable surprise, des prises de courants, des câbles ethernet et un réseau wi-fi hallucinant de rapidité nous attendent dans la Conference Room. Nous allons donc pouvoir traiter nos mails, twitter ou consulter les blogs des speakers à tout moment. C'est d'ailleurs très curieux de voir une salle comble ou chacun a son laptop posé sur ses genoux ...
Une application iPhone a été spécialement créée pour l'événement, avec diffusion des conférences en direct, agenda, etc.

Je ne vous refais pas la conférence, mais comme tout le monde j'ai trouvé que le niveau des intervenants était très élevé : des présentations bien préparées, des "Fireside Chat" dynamiques, des tours de table bien animés et des interlocuteurs disons ... représentatifs du milieu : Jack Dorsey le fondateur de twitter venu présenter sa nouvelle société square, Chad Hurley le fondateur de YouTube, Marissa Mayer vice présidente Search Products and User Experience chez Google, Tony Hsieh CEO de Zappos et j'en passe et des meilleurs.
Pour l'animation, on a bien-évidement pu compter sur Loïc Le Meur (créateur de cet événement avec sa femme Géraldine), mais également sur Michael Arrington de Techcrunch, Robert Scoble, etc.
Le thème de cette année était : le Real-Time Web".

Le tout était agrémenté de différents workshops dans des salles annexes et d'une Start-Up Competition.
Le mercredi soir, nous étions tous conviés à la Mairie de Paris pour y boire une coupe de Champagne et y serrer la main de Monsieur le Maire, Delanoë (Accessoirement aussi pour soutenir l'extension .paris !).

Le jeudi, "Her Majesty Queen Rania Al Abdullah of the Hashemite Kingdom of Jordan" est venue nous parler de sa cause : offrir à chaque enfant une bonne éducation, suivie de Nathalie Kosciusko Morizet, notre secrétaire d'Etat chargée du développement de l'économie numérique.

Voici pour la partie On. Pour la partie Off, je confirme que c'est un vivier de rencontres. A mon niveau, j'ai pu noué des contacts très intéressants pour mon nouveau projet basé à San Francisco.
En résumé, si vous avez le temps (et les moyens !), je vous encourage à aller à LeWeb.

S'installer aux USA avec sa famille, créer une société en Californie



Ma femme, mon fils et moi avons décidé d'aller nous installer à San Francisco.
Je vous livre ici toutes les étapes nécessaires et obligatoires à accomplir avant de pouvoir fouler durablement le sol de la Silicon Vallée.

Il faut clairement garder à l'esprit qu'il faut beaucoup de temps disponible, qu'il vaut mieux s'entourer d'un conseiller, si possible américain et qu'il faut être trèèèèèès motivé.

Les bases
Nous sommes français et nous ne travaillons pas pour une société américaine ni une société française possédant une filiale aux USA. Nous n'avons pas non plus l'intention de reprendre des études là-bas. Nous souhaitons scolariser notre fils.
Ce constat étant fait, nous n'avons que 2 solutions :
  • obtenir une Green Card
  • obtenir un visa E2
L'obtention d'une Green Card étant très difficile, voir impossible si l'on ne vit pas déjà là-bas (cf ce billet), nous choisissons de postuler pour un visa E2 (investisseur).

Le visa investisseur E2
Avant tout, voici l'un de mes posts sur les différents visas envisageables.
Clairement, dans ma situation, je n'avais d'autre choix que de postuler pour un E2.
Pour cela, il me fallait une idée de création d'entreprise là-bas, ça tombait bien, j'en avais une qui me trottait dans la tête depuis pas mal de temps.

La création d'une société
Pour obtenir un visa investisseur, il est donc primordial de créer une société aux USA. Pour définir quelle est la forme juridique la plus appropriée, voici un post que j'ai écrit.
Une fois la forme choisie, la création peut s'effectuer par le biais d'un prestataire de confiance en ligne. Pour ma part, j'ai utilisé MyCorporation.com. N'oubliez pas de souscrire à leur service permettant l'obtention d'un EIN (l'équivalent du numéro Siret), vous gagnerez beaucoup de temps. Gardez à l'esprit qu'il n'est pas nécessaire d'être une star en anglais, même moi je m'en suis sorti, c'est dire...

L'implantation sur place
Inutile de vous essouffler, allez directement voir Carole à la FACCSF (French-American Chamber of Commerce). Moyennant un droit d'adhésion dérisoire, et si vous êtes sympa, elle vous donnera tous les trucs indispensables à savoir, ainsi que toutes les bonnes adresses nécessaires à votre installation, tant sur le plan pro que sur le plan perso.
Vous avez la possibilité de souscrire à une boite aux lettres dans un premier temps (obligatoire pour créer la société), puis à la location d'un bureau au sein même de la FACCSF. Vous aurez ainsi immédiatement à porter de main une mine d'informations.
Il existe aussi des bureaux partagés (coworking spaces) dont l'un des plus connus des frenchies est ParisSoma, tenu par Clément @Calte.

L'ouverture d'un compte bancaire
L'une des preuves de l'investissement, est le dépôt d'une somme d'argent sur le compte de la société américaine. Il faut donc ouvrir un compte aux US. Je vous conseille la Bank Of The West, filiale de BNP Paribas. On y trouve forcément un interlocuteur français.
C'est d'ailleurs depuis ce compte que vous devrez effectuer toutes vos dépenses.

Le dossier pour l'obtention du visa

Intro
Là encore, je vous conseille de vous faire accompagner d'un(e) spécialiste. Sachez que vous travaillerez quasiment autant que si vous rédigiez votre dossier seul, mais vous serez guidé, accompagné, aidé.
Pour ma part, j'ai consulté plusieurs avocats et me suis vite rendu compte qu'ils étaient très chers et que je ne représentais pas la poule aux œufs d'or pour eux, sous entendu que j'étais un petit dossier et que j'allais être traité comme tel ... et là, le miracle de twitter s'est produit : je demande à ma petite communauté si elle connait quelqu'un qui pourrait m'accompagner dans cette démarche d'obtention de visa E2 et, devinez quoi ? ce n'est autre que le célèbre @ilan (CEO de www.producteev.com) qui me répond et m'encourage à utiliser les services de city-immigration.com, société créée par sa femme Mélissa @usvisas, basée à New-York. J'ai été totalement satisfait par son contact, son professionnalisme et sa rigueur.

Le contenu du dossier
Sans dévoiler les techniques de city-immigration.com, sachez que votre dossier sera composé :
  • de tous les justificatifs de la création de la société (certificates, articles of organization, operating agreement, membership certificates, EIN, etc)
  • de vos relevés bancaires avec preuve de dépôt d'une certaine somme d'argent venant de votre compte bancaire personnel français (the investment must be substantial. It must be in a real operating commercial enterprise. It must be at risk in the commercial sense. It must have the capacity to generate significantly more income than just to provide a living to the investor and family.)
  • d'un business plan complet et détaillé
  • d'un maximum de contrats ou de partenariats signés
  • d'un maximum de dépenses liées à l'entreprise et réalisées sur place
  • d'un financial statement (sorte de bilan/compte de résultat des premiers mois de vie de l'entreprise)
  • d'un nombre incalculable de formulaires, photos d'identité, CV, diplômes, documents en tout genre visant à rassurer l'Ambassade
N'oubliez jamais :
  1. pour avoir un visa, vous devez avoir déjà créé votre société. Comment ? ce n'est pas leur problème. Officiellement, je vous rappelle que vous avez le droit de venir aux USA sans visa pour seulement 3 mois en tant que touriste ...
  2. bien que cela puisse paraître étrange, il faut mettre la charrue avant les bœufs, c'est à dire lancer votre activité là-bas, si possible avec embauche, tout en sachant pertinemment que si vous n'obtenez pas votre visa, cela va être très très dur de la gérer à distance. Autant dire que vous avez perdu du temps et de l'argent pour rien !
Il y a donc un risque et il y a une période d'incertitude difficile à gérer (où serais-je dans 6 mois ?)

L'obtention du visa
L'obtention du visa se déroule en 2 phases :
  1. L'Ambassade des USA étudie votre dossier et si il juge qu'il est recevable (et complet), il vous convoque à un entretien à Paris
  2. L'entretien, c'est comme l'oral du BAC, on peut être interrogé sur tout (études, parcours professionnel, pourquoi les USA, le projet sur place, la scolarité de l'enfant, les occupations de votre femme)
Si l'interlocuteur(trice) est sympa, vous aurez la réponse immédiatement, sinon, il faut attendre 3/4 jours.

Conclusion
Le résultat est là, un dossier béton (avec au passage un business plan entièrement revu et corrigé par Ilan) et un visa E2 obtenu pour sa durée maximum, c'est à dire 5 ans, qui nous permet de circuler librement entre la France et les US et de scolariser notre fils là-bas.
Je précise que la préparation du dossier a duré 5 mois.
Un grand merci à Mélissa.

Next step ? trouver de l'or en Californie ...

Square, se faire payer rapidement et simplement par carte bancaire via son téléphone



Le désormais célèbre inventeur de Twitter, Jack Dorsey a créé une nouvelle société prénommée Square. Avec 2 amis, il a mis au point un petit connecteur qui se plug dans la prise jack d'un iPod Touch ou d'un iPhone (apparemment la plateforme Android sera gérée d'ici peu).
Ce petit lecteur magnétique permet de lire les données d'une carte bancaire, de les convertir en signal audio puis de les transmettre par Wi-Fi ou 3G. Les données ne sont pas stockées dans l'appareil.
La finalité ? Permettre à quiconque de pouvoir être payer par carte à tout moment, sans devoir être équipé d'un terminal de paiement coûteux.
La procédure est relativement proche de Paypal, simple et efficace.

J'assisterai à la conférence que Jack donnera pour l'ouverture de la conférence LeWeb à Paris le 09 décembre prochain. Je reviendrai donc certainement sur ce post.

> squareup.com